lundi 15 avril 2013

Le français - amour fidèle

La langue française est une femme.
Et cette femme est si belle, si fière,
si modeste, si hardie, si touchante,
si voluptueuse, si chaste, si noble,
si familière, si folle, si sage,
qu'on l'aime de toute son âme,
et qu'on n'est jamais tenté
de lui être infidèle. 
-- Anatole France

Après tout, on  peut croiser de nombreuses femmes, mais on n'aura jamais qu'une seule mère, et il est impossible de ne pas l'aimer, de tout son coeur.

Le hindi

Langue la plus parlée de l'Inde. Caractère sympathique et serviable des autochtones. Ressemblances avec le népalais et racines communes au grec d'où certaines facilités.

mardi 26 mars 2013

Le punique - phantasme des grandeurs

La langue oubliée d'Hannibal le grand, qui a conservé longtemps, dit-on, des savoirs pour l'humanité :


Quae lingua si improbatur abs te, nega Punicis libris, ut a viris doctissimis proditur, multa sapienter esse mandata memoriae. Poeniteat te certe ibi natum, ubi huius linguae cunabula recalent.
And if the Punic language is rejected by you, you virtually deny what has been admitted by most learned men, that many things have been wisely preserved from oblivion in books written in the Punic tongue. Nay, you ought even to be ashamed of having been born in the country in which the cradle of this language is still warm.
-- Augustine of Hippo, Ep. XVII, circa 401 AD

Quel mystère que cette langue, et comme j'aimerais essayer de la découvrir entre les fragments épigraphiques qui nous sont parvenus !

http://www.omniglot.com/writing/punic.htm
 http://ancientcarthage.wikispaces.com/Phoenician+Language+and+Plautus%27+Poenulus

L'akkadien - civilisations premières

Charme du cunéiforme et grandeurs perses

Apprendre en ligne :
http://www.uoh.fr/front/ressource?id=9990fc4a-6d99-4de3-b447-61b1fd0a4760

Le tchèque - dans l'ombre du grand

Une histoire et une grandeur passées souvent insoupçonnées du grand public. Oui, c'est une langue et c'est un peuple que j'aime. Prague a la magie d'un conte de fées.

Une méthode d'apprentissage interactive qui me paraît très bien :
http://rpn.univ-lorraine.fr/UOH/TCHEQUE_LANGUE_CULTURE/

jeudi 15 novembre 2012

L'anglais - le paradoxe

Malgré la honteuse déchéance à laquelle cette langue a parfois servi et sert encore aujourd'hui d'outil, l'anglais cache en son giron de très nombreux joyaux.

On essaie de les en extirper mais heureusement ils sont trop bien gravés pour la plupart pour qu'on puisse aisément les en effacer.

Pour celui qui n'aurait pas eu le bonheur de faire leur connaissance, citons-en les principaux (qui sont très loin d'être les seuls !) : Shakespeare, Chaucer, Dickens, Chesterton, Wordsworth, Longfellow, Milton, Coleridge, Tennyson, Orwell, C.S.Lewis.

A condition de prendre toutes ses précautions pour ne pas tomber sous le joug de l'envahisseur, il peut donc être judicieux de s'instruire en cette langue également afin de pouvoir goûter les délices de ces écrivains de mérite et surtout de profiter des grandes lumières qui se sont répandues en cette langue grâce au christianisme.

Le chinois - tableau des débuts

Notée grâce à l'écriture la plus ancienne de toute la terre, cette civilisation apparemment éternelle n'a pas fini de nous intriguer, nous occidentaux. Cette graphie ayant remarquablement peu changé au cours des millénaires, elle nous livre des petits tableaux, des images, des histoires des débuts de l'humanité. Incroyable mais vrai : ces formes gracieuses se profilant sur le parchemin transmettent gravement, telles les sybilles helléniques, un courrier antédiluvien.

L'extrême difficulté que nous trouvons à maîtriser le parler de ce continent n'est pas pour décourager certains, qui s'abreuvent d'obstacles et se plaisent à rechercher les dialectes les moins propices à l'apprentissage pour ce frotter au défi (ainsi, Champollion--dans son domaine--qui étudiait avant vingt ans au moins deux langues vivantes et quatre mortes).

Avis aux faibles de coeur : s'abstenir !

mercredi 14 novembre 2012

Le copte - clef de voûte de l'Egypte

C'est la langue qui a ouvert à Champollion--et surtout à Fernand Crombette--les portes magnifiques de l'Egypte antique, en leur permettant de percer l'énigme des hiéroglyphes.

Utilisé aujourd'hui encore, comme le latin, le slavon et le sanskrit, pour le culte conservateur de certains, il renferme les beautés de la communauté chrétienne primitive en Egypte.

Dixit le grand Champollion : « Je me livre entièrement au copte. Je veux savoir l'égyptien comme mon français parce que sur cette langue sera basé mon grand travail sur les papyrus égyptiens. »

L'essayer, c'est l'adopter--il n'en faut pas plus pour me convaincre de m'y adonner.

Le sanskrit - langue des origines

Comme le latin, je n'oserais qualifier cette langue de morte puisqu'elle se trouve toujours parlée avec ferveur par de nombreux fidèles en leur religion.

Outre son grand âge et donc les écrits passionnants qu'elle nous livre, elle possède de surcroît l'incontestable avantage d'avoir enfanté dans la région de l'Indus de nombreuses langues filles.

Enfin, sa graphie n'est pas sans posséder de grands charmes : fluide et gracieuse, elle semble insinuer avec pudeur ce qu'elle exprime plutôt que de le poser stoïquement comme peuvent le faire d'autres langues.

Le hongrois - une langue à part

Formant une famille singulière avec pour toutes compagnes les langues finlandaise et japonaise, le hongrois doit nous intriguer autant que nous instruire. S'il doit sa force d'attraction à la grande curiosité qu'on peut éprouver à l'idée d'une langue si différente, il sait aussi conserver ses amants grâce aux richesses particulières qu'il possède en son sein.

La langue non-indo-européenne la plus parlée en Europe.


http://rpn.univ-lorraine.fr/UOH/HONGRIE_LANGUE_CULTURE/

L'italien - ou la dolce vita

Langue aux sonorités fluides et coulantes comme le miel, l'italien comme son peuple apporte le plaisir. Entre autres raisons grâce à la facilité de son apprentissage. Mais on pense aussi aux belles jeunes filles fraîches aux joues rouges et aux longs cils noirs, aux bons vivants et à la bonne cuisine ample et suffisante, aux longs soirs propres à son climat et aux rangées de vignes mûrissant sous un ciel fort clément.

A celui qui recherche la beauté s'offrent également Dante, Pétrarque, Arioste, Pic de la Mirandole et bien d'autres encore. Pour vous reposer et vous rafraîchir l'esprit, tournez-vous vers l'Italie !

mardi 19 juin 2012

Le russe - l'exigence de la séparation

Issu d'une histoire souvent sombre et tourmentée, le peuple russe est pourtant parmi les plus droitement joyeux, comme possédés d'une muette allégresse née de l'intégrité d'une nation.

Riches d'une histoire chrétienne fort remarquable, ils restent à ce jour pour beaucoup très dévoués à Dieu--et ce malgré les efforts et les attaques proférés à maintes reprises pour essayer de les briser.

"Le juste tombe sept fois et se relève toujours," dit l’Écriture, et il en est ainsi de ce pays qui--transi de froid--échafaude des monuments, des oeuvres, des missions, rêve encore avec une vigoureuse intelligence et ne se laisse pas abattre.

Sa langue ne peut qu'être le reflet de son caractère : derrière les lettres obscures se profile un parler mâle, utile, quoique non sans séduction. Les rigueurs de sa grammaire récompenseront celui qui s'y adonne par la joie de la précision et de son organisation sans faille, et les oeuvres auxquelles il lui permettront d'accéder sont sans comparaison dans la littérature de tous les temps.*

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* On  pense à Dostoyevski, mais surtout Tolstoï, et à Pouchkine, entre autres...

Le latin - langue du pouvoir et de la rationalité

Le latin hérite des Grecs par son admiration même pour leur culture. Ainsi, suivant la fameuse formule d'un Horace, si les Romains ont vaincu le pouvoir politique et militaire des Hellènes, ces derniers sont devenus ensuite les précepteurs de leurs conquérants.

On peut voir dans le latin une variante moins complexe--et par là moins noble--du grec. Mais on peut aussi considérer son génie propre, qui a donné Virgile, César, Horace, Cicéron, Tite-Live, Catulle, Ovide, Salluste, Pline et bien d'autres.

Ne serait-ce aussi que pour la tradition qui a fait du latin une lingua franca, langue commune du savoir, jusqu'au dix-huitième siècle*, on se trouvera largement dédommagé de la peine qu'on pourra se donner pour l'apprendre.
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* On citera des cas comme celui de Montaigne, qui parlait apparemment mieux latin que français !

Le grec - langue de la culture et de la beauté

Le grec représente aujourd'hui la culture dans toute sa plénitude.

Il est également--quoique moins que l'indo-européen--la porte ouverte vers toutes les autres langues indo-européennes, qui, tout en étant parfois très différentes, ne présentent que rarement un degré supérieur de complexité. L'apprentissage du grec aplanit les aspérités des langues qu'on apprendra par la suite.

Le grec permet l'accès à des hommes d'exception : Homère, Hésiode, Eschyle, Euripide, Sophocle, Hérodote, Thucydide, Platon, Aristote ; historiens, poètes, philosophes, dramaturges--tous participants et penseurs de notre condition humaine commune.

Il ouvre un pan dans la compréhension de nos langues et surtout de notre culture, qui ressassent depuis deux mille ans les pensées de ces hommes-là.

Jacqueline de Romilly, Jean-Pierre Vernant et d'autres l'ont souvent souligné. Montaigne, Ronsard, Chénier, Paul-Louis Courier ont manifesté cette richesse.

L'allemand - langue d'exception

Pour sa culture : virile, forte, disciplinée, loyale, c'est un peuple aux racines chrétiennes qui a produit des génies de l'envergure de Bach, Haendel, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert en musique, de Goethe, Schiller et Hölderlin en littérature, pour n'en citer que quelques-uns.

Pour sa langue, qui a su conserver les déclinaisons, apanage de la complexité et de la merveilleuse précision des langues premières, qui ne sont pas dégénérées jusqu'à l'extinction. L'allemand moderne--par une prouesse de conservation--reflète en de nombreux points l'anglo-saxon, ancêtre de l'anglais.